Publié le 12 avril 2024

Un bon bateau marin n’est pas celui qui a les meilleures caractéristiques sur le papier, mais celui dont le comportement en mer est prévisible, sain et sécurisant.

  • La stabilité (de poids ou de forme) détermine comment le bateau réagit aux vagues, dictant le confort de l’équipage.
  • Le passage dans la vague, lié à la forme de carène, révèle si le bateau est doux et efficace ou s’il « tape » violemment (slamming), usant la structure et les marins.
  • La raideur à la toile est le juste équilibre entre puissance et sécurité, permettant de conserver de la vitesse sans gîte excessive.

Recommandation : Lors d’un essai, concentrez-vous sur le ressenti de ces trois qualités dynamiques plutôt que de vous fier uniquement à la fiche technique pour juger du caractère marin d’un voilier.

Sur les pontons, la question revient sans cesse : « Alors, c’est un bon bateau marin ? » Chacun y va de son avis, vantant la réputation d’un chantier suédois ou la raideur d’un voilier de course-croisière. On parle de ratio de lest, d’angle de chavirage, de carène en V. Ces discussions, souvent passionnées, tournent autour de fiches techniques et de légendes. Pourtant, la réalité de la tenue à la mer est bien plus subtile. Pour l’avoir vécu sur des dizaines de convoyages, des calmes plats de l’Atlantique aux colères du golfe du Lion, je peux vous l’assurer : un bateau marin n’est pas une somme de caractéristiques, c’est un comportement.

Le véritable enjeu, surtout pour un futur acheteur, est de traduire ces chiffres en sensations, en réactions concrètes une fois au large. Car un bateau qui inspire confiance n’est pas forcément celui qui ne gîte pas, mais celui dont les mouvements sont amples et prévisibles. Chaque année, la nécessité de faire les bons choix est rappelée par les chiffres : selon le dernier bilan du SNOSAN, les CROSS ont coordonné 6285 opérations de sauvetage en plaisance en 2024 en France, un chiffre qui souligne l’importance d’une monture adaptée aux conditions.

Cet article n’est pas une nouvelle compilation de fiches techniques. C’est le carnet de bord d’un convoyeur qui vous livre les secrets pour « sentir » un bateau. Mon angle est simple : au lieu de lire une brochure, apprenons à lire le langage du bateau. Nous allons décrypter ensemble ce qu’il nous dit à travers sa façon de passer la vague, sa réaction sous la brise, et ses murmures quand le temps se gâte. C’est en comprenant cet équilibre dynamique entre la carène, la raideur et les réglages que vous saurez reconnaître, à la barre, un véritable compagnon de mer.

Pour vous guider dans cette lecture du comportement d’un voilier, nous aborderons les points essentiels qui définissent une bonne tenue à la mer, des principes de base de la conception aux manœuvres de gros temps.

Carène planante ou à déplacement : le secret de la vitesse (et du confort) de votre voilier

Toute discussion sur la tenue à la mer commence par la carène, la partie immergée de la coque. C’est elle qui dicte la façon dont le bateau interagit avec l’eau, et donc sa vitesse potentielle et son confort. Il existe deux grandes familles : les carènes à déplacement et les carènes planantes. Un voilier à déplacement, avec ses formes rondes et profondes, navigue « dans » l’eau. Il la fend et la déplace. Son avantage principal est un passage en douceur dans la mer formée. Il est limité en vitesse par sa longueur à la flottaison ; c’est la fameuse « vitesse de carène ». Pour le calculer, la formule de vitesse limite archimédienne établit que celle-ci est d’environ 2,4 fois la racine carrée de la longueur de flottaison en nœuds.

À l’opposé, la carène planante, plus plate, surtout sur l’arrière, est conçue pour « glisser » sur l’eau à haute vitesse. En déjaugeant, le bateau s’élève et s’affranchit de sa vitesse de carène. C’est grisant au portant dans la brise, mais cette conception a un revers. Au près dans le clapot, ces fonds plats viennent frapper violemment la surface de l’eau, provoquant le phénomène de « slamming ». Le confort se dégrade alors très vite. Les voiliers modernes sont souvent un compromis, avec des carènes dites « semi-planantes » qui cherchent à concilier le meilleur des deux mondes : un certain confort à basse vitesse et la capacité d’accélérer lorsque les conditions sont favorables.

Stabilité de poids ou de forme : pourquoi un monocoque et un catamaran réagissent si différemment aux vagues

La stabilité est la capacité du bateau à revenir à sa position initiale après avoir été incliné par le vent ou les vagues. C’est une notion fondamentale de sécurité et de confort. Ici encore, deux philosophies s’affrontent, incarnées par le monocoque et le catamaran. Le monocoque tire sa stabilité de son poids : son lest, une masse de plomb ou de fonte située au plus bas de la quille, agit comme un pendule qui le redresse. C’est la « stabilité de poids ». Lorsqu’il gîte, son centre de gravité s’élève, créant un couple de redressement qui s’oppose à la force du vent. Ses mouvements sont donc souvent amples, il « roule » avec la vague, mais de manière progressive et prévisible.

Le catamaran, lui, repose sur sa stabilité de forme. Sa grande largeur, avec ses deux coques très espacées, lui offre une plateforme extrêmement stable à plat. Il ne gîte quasiment pas. Cependant, son rappel est beaucoup plus brutal. Au lieu de rouler, il a tendance à avoir des mouvements saccadés et rapides, surtout dans un clapot court et désordonné comme on en trouve en Méditerranée. Une étude de cas comparative entre un monocoque de croisière type Océanis et un catamaran Lagoon montre bien cette différence : dans la houle longue de l’Atlantique, le monocoque traverse les vagues avec souplesse, tandis que le catamaran, avec ses coques plus plates, peut subir des impacts violents et des mouvements plus fatigants pour l’équipage.

Votre bateau « tape » dans les vagues ? Pourquoi c’est mauvais pour vous (et pour lui)

Le « slamming », ce bruit sourd et cette vibration qui secouent tout le bateau lorsque l’étrave retombe violemment sur l’eau, est le symptôme le plus évident d’une mauvaise adéquation entre la carène et l’état de la mer. Pour le marin, c’est d’abord un facteur d’inconfort majeur et de fatigue. Mais pour le bateau, c’est bien pire : c’est un signe de fatigue structurelle. Chaque impact est un coup de bélier qui met à rude épreuve les cloisons, les varangues et l’ensemble de la structure. À long terme, cela peut provoquer des délaminages et des faiblesses structurelles. Les voiliers modernes, avec leurs étraves droites et leurs sections avant très larges pour maximiser le volume intérieur, sont particulièrement sensibles à ce phénomène.

Comme le souligne l’architecte naval français Pierre Delion, spécialiste des carènes performantes :

Pour déjauger, la carène doit rester assez plate, notamment dans les sections arrière, ce qui génère des impacts violents par mer formée.

– Pierre Delion, Architecte naval français, spécialiste des carènes planantes

Cette remarque met en lumière le compromis inhérent à l’architecture navale : la recherche de performance au portant se paie souvent par un inconfort au près. Heureusement, le marin a des leviers pour limiter ce phénomène. Adapter sa vitesse, modifier son angle par rapport aux vagues ou encore matosser (déplacer du poids vers l’arrière) sont des actions qui peuvent transformer une navigation pénible en une traversée acceptable. Savoir identifier et contrer ce phénomène est une compétence clé du bon marin.

Plan d’action : Auditer et réduire le slamming

  1. Écoutez votre bateau : Apprenez à faire la différence entre le clapotis normal et le choc sourd et violent du « slamming », qui est un signal d’alerte pour la structure.
  2. Adaptez votre vitesse : Au près dans une mer courte et hachée (type clapot méditerranéen), réduisez volontairement votre allure. Votre structure vous remerciera.
  3. Modifiez votre angle d’attaque : Si vous remontez face à la vague, abattez de quelques degrés pour que la carène ne percute pas l’eau avec ses sections les plus plates.
  4. Inspectez régulièrement : Après une navigation difficile, prenez le temps de vérifier les zones de stress : jonctions des cloisons avec la coque, fonds, supports de cadènes.
  5. Équilibrez le bateau : En déplaçant du poids (annexe, chaîne, matériel lourd) vers l’arrière, vous pouvez aider l’étrave à se soulever légèrement et à mieux passer la vague.

La raideur à la toile : pourquoi un bateau qui gîte peu est un gage de performance et de sécurité

La raideur à la toile est la capacité d’un voilier à résister à la gîte sous l’effet du vent. Un bateau « raide » est un bateau qui « porte sa toile » longtemps avant de devoir réduire. C’est un facteur de performance, car plus le bateau reste droit, plus sa voilure est efficace et plus sa carène travaille dans des lignes optimales. C’est aussi un gage de sécurité et de confort : moins de gîte signifie moins de fatigue pour l’équipage, moins d’objets qui volent à l’intérieur et une sensation de contrôle accrue. Cette raideur est obtenue par la combinaison d’une largeur importante au maître-bau et d’un ratio de lest élevé (le pourcentage du poids total représenté par le lest).

Les voiliers de performance modernes poussent cette logique à l’extrême avec des carènes très larges et des quilles profondes et légères dotées d’un bulbe en plomb. Ces designs permettent d’atteindre des performances impressionnantes, où les nouveaux designs raides atteignent désormais 20-25 nœuds de vitesse soutenue à 140-150° du vent réel. À l’inverse, un voilier de croisière pure privilégiera un lest plus modéré et des formes plus douces pour une meilleure capacité de charge et un comportement moins brutal.

Le tableau suivant illustre bien les compromis entre un voilier typé performance et un modèle de pure croisière :

Comparaison de la raideur : voilier performance vs pure croisière
Caractéristique Sun Fast (Performance) Voilier Pure Croisière
Angle de chavirement statique 120-130° 130-140°
Largeur au maître-bau 3,5-4m (pour 10m) 3,2-3,5m (pour 10m)
Ratio de lest 35-40% 30-35%
Gîte à 20 nœuds de vent 15-20° 20-25°
Capacité de charge utile Limitée Élevée

Un bateau trop raide peut cependant devenir inconfortable, avec des mouvements secs et violents. Le « bon » bateau marin n’est donc pas le plus raide, mais celui dont la raideur est cohérente avec son programme de navigation et sa voilure. C’est un équilibre subtil entre puissance et douceur.

Survivre au gros temps : l’art de régler son bateau pour ne pas subir

Même le meilleur bateau du monde ne sera pas marin si son skipper ne sait pas l’anticiper et le régler. Face au gros temps, le maître-mot est l’anticipation. Réduire la voilure trop tard est l’erreur la plus commune et la plus dangereuse. Croyez-en mon expérience : il est infiniment plus facile et sécurisant de prendre un ris « pour rien » dans 15 nœuds de vent que de devoir le faire dans la panique sous 25 nœuds avec une mer déjà formée. L’anticipation passe par une consultation rigoureuse de la météo, notamment les modèles à maille fine comme AROME de Météo-France qui donnent des prévisions très précises sur les heures à venir.

Une fois en mer, le réglage est un dialogue permanent avec le bateau. L’objectif n’est pas de supprimer la gîte, mais de la maintenir à un angle constant et raisonnable (entre 15 et 20 degrés). Un bateau bien équilibré, avec une légère tendance à vouloir remonter au vent (ardent), est un bateau sûr et efficace. L’étude de la gestion du Mistral en sortie de Marseille le montre bien : sur les voiliers modernes à tableau arrière large, une prise de ris mal gérée peut provoquer un départ au lof violent. La technique est de réduire d’abord la grand-voile pour conserver le contrôle de la barre, puis d’ajuster le génois.

Le gros temps, c’est aussi une affaire de préparation matérielle et humaine : sécuriser le pont, préparer des repas froids, vérifier l’accastillage, sortir les longes et les harnais. C’est un ensemble de rituels qui transforment une épreuve subie en une expérience de navigation maîtrisée.

Équipage en ciré jaune effectuant une prise de ris sur un voilier par mer agitée

L’image ci-dessus illustre parfaitement ce moment clé : un équipage coordonné, concentré sur la manœuvre, qui agit avant que les conditions ne deviennent critiques. C’est l’essence même du bon sens marin : ne pas subir, mais agir.

Gros temps : faut-il fuir, attendre ou stopper le bateau ?

Lorsque les conditions se dégradent sérieusement, le skipper est confronté à un choix stratégique crucial : fuir, attendre ou stopper ? Il n’y a pas de réponse unique, tout dépend du contexte géographique, du type de bateau et de l’équipage. La fuite consiste à naviguer aux allures portantes pour s’éloigner de la zone la plus dangereuse ou pour rejoindre un port-refuge. C’est souvent la solution la plus rapide, mais elle demande de l’espace sous le vent et expose le bateau au risque de départs au surf et d’enfournements si la mer est très grosse. Fuir vers un port en Bretagne avec de nombreux abris possibles n’obéit pas à la même logique qu’être au large du Cap Corse où les refuges sont rares et les effets de site violents.

L’attente, ou la « fuite contrôlée », consiste à conserver une vitesse réduite mais suffisante pour garder le contrôle et la manœuvrabilité. On navigue avec une voilure très réduite (tourmentin, grand-voile à 3 ou 4 ris) en essayant de garder une route qui nous éloigne du danger tout en ménageant le matériel et les hommes. C’est souvent le meilleur compromis quand on a « de l’eau à courir ». Enfin, stopper le bateau via la mise à la cape est une solution de dernier recours ou de temporisation, que nous détaillerons plus loin.

Dans toutes ces situations, la communication est vitale. En France, le CROSS (Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage) est votre interlocuteur privilégié. Même sans être en détresse, informer le CROSS de votre position, de votre situation et de vos intentions via la VHF (canal 16) ou par téléphone (196) est un acte de prudence essentiel. C’est ce qu’on appelle un message de sécurité. Cela permet aux secours d’avoir une vision de la situation et d’anticiper une éventuelle assistance.

Mettre à la cape : comment mettre son bateau en pause au cœur de la tempête

La mise à la cape est une manœuvre de gros temps légendaire. Son objectif est de mettre le bateau en « pause », en équilibre face au vent et à la mer, afin de réduire la pression sur le gréement, de soulager l’équipage et d’attendre que les conditions s’améliorent. Il existe plusieurs techniques, la plus connue étant la cape courante. Elle consiste à border le foc (ou le tourmentin) à contre, à choquer la grand-voile au maximum et à amarrer la barre sous le vent. Le bateau trouve alors une position d’équilibre, avançant et dérivant lentement, généralement à 70-80° du vent.

Cependant, ce qui fonctionnait parfaitement sur les voiliers anciens à quille longue est plus délicat sur les carènes modernes, plates et larges. Ces bateaux sont souvent instables à la cape classique. L’expérience de navigateurs du Vendée Globe comme Bruno Peyron, qui a dû se mettre à la cape dans 75 nœuds sous le Cap Horn, montre que c’est une solution viable même dans des conditions extrêmes, mais elle doit être adaptée au bateau. Pour beaucoup de voiliers récents, une « fuite contrôlée » à sec de toile ou la cape sèche (toutes voiles affalées, barre amarrée au vent) est parfois plus stable.

La mise à la cape n’est pas un arrêt complet. Le bateau dérive, parfois de 2 à 3 nœuds. Il est donc impératif de surveiller sa position et de s’assurer d’avoir suffisamment d’eau sous le vent, loin de toute côte ou de tout danger. C’est une « pause active », un moment pour se reposer, s’alimenter, et préparer la suite des opérations en toute sécurité.

Votre feuille de route pratique : la procédure de mise à la cape

  1. Cape courante (vent inférieur à 35 nœuds) : Virez de bord sans toucher à l’écoute de foc, qui se retrouve bordé à contre. Choquez la grand-voile et amarrez la barre sous le vent.
  2. Trouver l’équilibre : Chaque bateau réagit différemment. Jouez sur l’écoute de grand-voile et l’angle de barre pour trouver la position où le bateau est le plus stable et avance le moins.
  3. Cape sèche (vent supérieur à 40 nœuds) : Affalez toutes les voiles. Amarrez la barre complètement au vent. Le bateau se mettra naturellement en travers de la lame.
  4. Améliorer la stabilité : Si le bateau roule trop, vous pouvez filer une ou deux longues aussières (30-40m) à l’eau depuis le taquet au vent. Leur traînée freinera et stabilisera le bateau.
  5. Surveiller la dérive : Marquez votre position GPS au début de la cape et vérifiez-la toutes les heures pour connaître votre vecteur de dérive et anticiper les dangers.

À retenir

  • La tenue à la mer est un équilibre : le confort dicté par la carène à déplacement se paie en vitesse, et inversement pour une carène planante.
  • Une raideur à la toile adaptée est un gage de sécurité et de performance, permettant au bateau de rester puissant sans devenir brutal ou inconfortable.
  • La compétence du marin est la première des qualités marines : anticiper, régler sa voilure à temps et connaître les manœuvres de gros temps sont plus importants que n’importe quelle caractéristique technique.

Le gros temps sans le stress : le manuel des manœuvres qui sauvent

Au terme de ce parcours, une vérité s’impose : le « bon bateau marin » est une symbiose. C’est l’alchimie entre une machine bien née, dont on a compris les forces et les faiblesses, et un équipage qui sait l’utiliser avec intelligence et anticipation. Les plus belles qualités d’une carène, la meilleure raideur à la toile ne remplaceront jamais la compétence du chef de bord. Savoir quand et comment réduire la toile, choisir la bonne stratégie face à une dépression, et maîtriser les manœuvres de sauvegarde sont les clés qui transforment le stress en une saine concentration.

Même la meilleure des manœuvres, comme la mise à la cape, doit être adaptée au contexte. L’analyse des incidents dans le rail d’Ouessant, l’une des autoroutes maritimes les plus fréquentées au monde, montre que s’y mettre à la cape est extrêmement dangereux. La dérive, même lente, peut amener un voilier sur la route d’un cargo de 300 mètres de long. Dans cette zone, le CROSS Corsen recommande de toujours maintenir une route, même à vitesse très réduite, ou de s’écarter largement du dispositif de séparation du trafic avant d’envisager de stopper.

Finalement, la tenue à la mer n’est pas une caractéristique figée, c’est un art dynamique. C’est la capacité du couple homme-bateau à traverser les épreuves en sécurité et avec une certaine élégance. Cela demande de l’humilité, de la préparation et une écoute constante de ce que le bateau et la mer ont à nous dire.

Lors de votre prochaine visite sur un ponton ou pour un essai en mer, ne vous contentez pas de la fiche technique. Prenez la barre, sentez le bateau vivre sous vos pieds, écoutez ses réactions dans le clapot, observez sa gîte sous la brise. C’est le début du seul dialogue qui compte vraiment : celui qui se tisse entre un marin et sa future monture.

Rédigé par Yves Kerdrain, Yves Kerdrain est un skipper convoyeur professionnel avec plus de 30 ans d'expérience, spécialisé dans les traversées transocéaniques et la navigation par gros temps. Son expertise est reconnue pour la préparation de bateaux de voyage et la gestion des situations extrêmes en mer.