
Contrairement à l’idée reçue, un pilote automatique n’est pas un simple « suiveur de cap », mais un véritable cerveau électronique dont la performance dépasse souvent celle du meilleur barreur humain.
- Sa supériorité ne vient pas de sa puissance, mais de la précision de ses « sens » (capteurs inertiels 9 axes) et de la finesse de son « éducation » (le réglage des algorithmes PID).
- Les modes « intelligents » (vent réel, VMG) ne sont efficaces que si le système a été parfaitement « tuné » pour le comportement spécifique du bateau.
Recommandation : Cessez de considérer votre pilote comme un équipier de repos et commencez à l’entraîner comme un athlète de haut niveau en optimisant méthodiquement ses réglages fins pour chaque allure et condition de mer.
La scène est familière pour tout coureur au large : le vent monte, la mer se forme, la fatigue s’installe et chaque décision à la barre pèse des tonnes. Pendant des décennies, le pilote automatique a été vu comme un simple équipier de relève, un outil permettant de grappiller quelques heures de sommeil, mais rarement comme un véritable stratège de la performance. On lui confiait le bateau par mer plate, au moteur, mais on reprenait les commandes dès que la course s’intensifiait. Cette vision est aujourd’hui totalement obsolète.
L’enjeu n’est plus de savoir si le pilote peut tenir un cap, mais de comprendre comment il est devenu, dans de nombreuses situations, un meilleur barreur que l’humain. Le secret ne réside pas dans la puissance de son vérin, mais dans la complexité de son cerveau électronique et la finesse de ses sens. Loin d’être un simple automate, le pilote de course moderne est un système neurologique complet, doté de capteurs qui perçoivent le mouvement sur 9 axes, d’algorithmes qui anticipent les vagues et d’une capacité de réaction surhumaine. Mais si la véritable clé de la performance n’était pas le matériel lui-même, mais notre capacité à comprendre et à « éduquer » cette intelligence artificielle ?
Cet article va décortiquer la logique interne de ces cerveaux électroniques. Nous verrons comment choisir le mode de pilotage optimal, pourquoi la qualité des capteurs prime sur tout le reste, comment affiner les réglages comme le font les professionnels, et comment exploiter pleinement son intelligence pour gagner de précieux milles. Nous aborderons également les solutions de secours en cas de défaillance et les innovations qui redéfinissent déjà la navigation de demain.
Pour naviguer à travers cette analyse technique, le sommaire suivant vous guidera à travers les différents composants et stratégies qui transforment un pilote automatique en un membre d’équipage gagnant.
Sommaire : Le pilote automatique, le cerveau électronique de votre voilier de course
- Cap compas ou mode vent : la différence qui vous fait gagner (ou perdre) la course
- Les sens de votre pilote : pourquoi un bon compas est plus important qu’un bon moteur
- « Tuner » son pilote : les réglages fins que seuls les pros connaissent
- Les modes « intelligents » de votre pilote : laissez-le optimiser votre VMG
- Que faire si votre pilote vous lâche au milieu de l’Atlantique ?
- Les pilotes automatiques nouvelle génération : l’intelligence artificielle à la barre
- La navigation en réalité augmentée : gadget de geek ou révolution pour la sécurité ?
- Le matériel qui fait la différence : les innovations au service du marin
Cap compas ou mode vent : la différence qui vous fait gagner (ou perdre) la course
La première décision stratégique dans l’utilisation d’un pilote est le choix du mode : Compas ou Vent. Une erreur ici et c’est la performance qui s’écroule. Le mode compas (ou mode route/GOTO) est directif : il ordonne au bateau de suivre un cap géographique fixe, quelles que soient les oscillations du vent. C’est le mode de prédilection pour la navigation au moteur, pour les départs dans des zones à fort courant où le maintien d’une route fond est crucial, ou encore au portant dans une brise très stable.
Le mode vent, quant à lui, est adaptatif. Il asservit le cap du bateau à un angle constant par rapport au vent (apparent ou réel). Au près, le mode vent apparent est une arme redoutable : le pilote va automatiquement lofer dans les adonnantes et abattre dans les refusantes, optimisant en permanence le VMG (Velocity Made Good) sans intervention humaine. Au portant, le mode vent réel est souvent plus judicieux, car il permet d’éviter les corrections brutales dues aux accélérations dans les surfs qui modifient violemment le vent apparent. Certains systèmes avancés permettent même de programmer une bascule automatique entre les modes selon l’allure.
Le choix dépend donc entièrement de l’objectif tactique. Pour un empannage sous spi, la procédure peut être entièrement confiée au pilote. Comme le préconise B&G, une fois positionné à 160° du vent réel, on peut programmer une série d’ordres de 10° pour initier la manœuvre au moment optimal, en synchronisation avec la vague. C’est une démonstration claire que le pilote n’est plus un suiveur, mais un exécutant de manœuvres complexes.
Les sens de votre pilote : pourquoi un bon compas est plus important qu’un bon moteur
Un pilote automatique, aussi sophistiqué soit son calculateur, est totalement aveugle. Sa performance dépend entièrement de la qualité des informations qu’il reçoit de ses « sens » : la girouette-anémomètre et, surtout, la centrale inertielle. Cette dernière, souvent négligée, est pourtant le cœur du système. Les modèles de course modernes ne sont plus de simples compas magnétiques ; ce sont des centrales inertielles à 9 axes (3 axes de gyroscope, 3 d’accéléromètre, 3 de magnétomètre) qui fournissent une image tridimensionnelle et dynamique du comportement du bateau : son cap, son roulis, son tangage, et même ses accélérations et sa vitesse de lacet. C’est cette richesse d’information qui permet au « cerveau électronique » d’anticiper plutôt que de simplement réagir.
La vitesse de traitement de ces données est un facteur clé de performance. Alors qu’un barreur humain réagit en quelques dixièmes de seconde, les calculateurs modernes comme ceux de NKE traitent les données à une fréquence pouvant atteindre 25 calculs par seconde. Cette réactivité quasi instantanée lui permet de donner des ordres de barre infimes et constants pour maintenir le bateau sur sa polaire de vitesse optimale, là où un humain aurait tendance à sur-corriger. Un pilote doté d’un excellent compas et d’une centrale rapide barrera toujours mieux, plus précisément et plus longtemps qu’un humain, même le plus talentueux.

Cette fusion de capteurs de haute précision et d’une puissance de calcul élevée est ce qui transforme le pilote en un système proactif. Il ne se contente plus de corriger un écart de cap ; il « sent » le bateau commencer à rouler sur une vague et applique une micro-correction de barre avant même que l’écart de cap ne soit mesurable. C’est là que réside le véritable avantage compétitif.
« Tuner » son pilote : les réglages fins que seuls les pros connaissent
Posséder un pilote de course sans le « tuner » revient à conduire une Formule 1 avec les réglages d’usine d’une citadine. L’efficacité du cerveau électronique repose sur son « éducation », c’est-à-dire le réglage fin de ses algorithmes de contrôle. Au cœur de cet algorithme se trouve le fameux PID (Proportionnel – Intégral – Dérivé). Chaque paramètre joue un rôle précis :
- Le Gain (Proportionnel – P) : C’est la réactivité de base. Un gain élevé donne des coups de barre rapides et amples. On l’augmente dans le clapot serré pour que le bateau ne soit pas dévié de sa route, mais on le diminue dans la longue houle pour laisser le bateau « respirer » et éviter des corrections inutiles et coûteuses en énergie.
- L’Auto Trim (Intégral – I) : Ce paramètre corrige les erreurs lentes et constantes, comme un déséquilibre de voilure ou un léger défaut de quille qui fait lofer le bateau en permanence. Un bon réglage de l’intégrale permet au pilote de maintenir un cap parfait sans effort constant.
- La Contre-barre (Dérivé – D) : C’est l’anticipation. Ce réglage détermine la vitesse à laquelle le pilote ramène la barre au centre pour freiner le mouvement du bateau et éviter qu’il ne dépasse son cap de consigne (le « tissage »). Une contre-barre bien réglée donne une trajectoire nette et précise.
La méthodologie de réglage est essentielle. Les experts de B&G recommandent d’isoler chaque paramètre. Par exemple, pour régler le gain, on peut entrer une valeur extrême (très faible ou très forte) pour observer clairement son effet, avant d’affiner progressivement. Pour la contre-barre, un test sous moteur avec des changements de cap de 20-30° permet de visualiser si le bateau dépasse sa cible. La validation en conditions réelles, idéalement avec une télécommande sans fil pour ajuster les valeurs depuis le pont, est cruciale. Les pros ont des carnets de réglages avec des valeurs spécifiques pour chaque condition de vent et de mer. Par exemple, pour un empannage sous pilote, NKE peut recommander un gain de 8 en mode compas, tandis que dans la molle, un gain élevé (5 à 8) en mode vent apparent sera plus performant.
Les modes « intelligents » de votre pilote : laissez-le optimiser votre VMG
Une fois le pilote correctement « éduqué » via les réglages PID, il est prêt à utiliser ses modes les plus intelligents, ceux qui visent l’optimisation active de la performance. Le plus emblématique est le mode vent qui permet de maximiser le VMG (Velocity Made Good), c’est-à-dire la vitesse de progression la plus efficace vers une destination au vent (le « gain au vent »). Plutôt que de suivre bêtement un cap, le pilote va utiliser les variations du vent pour améliorer la trajectoire.
Le principe est simple mais redoutable. En mode vent apparent au près, la consigne est un angle par rapport au vent. Si une « adonnante » (le vent tourne favorablement vers l’arrière du bateau) se présente, le pilote, pour conserver son angle, va faire lofer le bateau. Il gagne ainsi en cap sans perdre de vitesse. Inversement, face à une « refusante », il va abattre légèrement pour conserver sa vitesse, en attendant une meilleure occasion de remonter. C’est exactement ce que ferait un excellent barreur, mais avec une concentration et une régularité qu’aucun humain ne peut maintenir pendant des heures.
Il faut cependant comprendre la logique de l’automate pour ne pas être surpris. Comme le rappelle une analyse d’ActuNautique, en mode vent apparent, si le vent réel monte, la vitesse du bateau augmente, ce qui fait augmenter le vent apparent et le fait « adonner ». Le pilote va donc réagir en lofant. Si le vent baisse, il abattra. Cette connaissance de la logique interne du pilote est cruciale pour anticiper son comportement et ne pas le contrer. Comme le résume un guide spécialisé, « sur les bateaux de plaisance, le mode vent apparent est redoutable au près. Il permet au bateau de remonter au vent en profitant de chaque adonnante ». Le pilote ne se contente plus de subir, il exploite activement l’environnement pour optimiser la trajectoire.
Que faire si votre pilote vous lâche au milieu de l’Atlantique ?
La confiance absolue dans la technologie a un revers : la dépendance. Un pilote automatique est un système électronique complexe et, comme tout système, il peut tomber en panne. Au milieu de l’océan, une défaillance du cerveau électronique peut rapidement virer au cauchemar. Anticiper ce scénario est une obligation pour tout coureur au large. La première étape est le diagnostic. La plupart des pannes sont d’origine électrique : un fusible qui a sauté, une connexion oxydée, une batterie faible. La vérification du circuit d’alimentation 12V est donc le premier réflexe. Parfois, une simple réinitialisation du système, en effectuant deux tours complets à 360° au moteur à faible vitesse, peut suffire à recalibrer le compas et résoudre le problème.
Si la panne est plus sérieuse (calculateur ou vérin HS), il faut basculer sur des solutions de secours. Au près, un bon équilibre des voiles permet souvent de stabiliser le bateau sur une route. On peut alors bloquer la barre à l’aide de bouts ou de simples tendeurs pour maintenir le cap. Au portant, une technique efficace consiste à affaler la grand-voile et à ne naviguer que sous voile d’avant (génois ou spi), ce qui rend le bateau beaucoup plus stable et facile à maintenir sur sa route. En dernier recours, la mise à la cape (GV choquée, foc à contre et barre sous le vent) permet de sécuriser et de stabiliser le bateau le temps d’analyser la situation ou d’attendre de meilleures conditions.
Enfin, la solution de secours ultime et la plus élégante est le régulateur d’allure. Cet ancêtre mécanique du pilote électronique, comme le souligne une rétrospective sur le régulateur d’allure utilisé dès la Golden Globe Race, utilise une pale immergée et une éolienne pour barrer le bateau par rapport au vent apparent, sans consommer un seul watt. C’est le backup parfait : totalement indépendant de l’électronique de bord, il offre une redondance inégalée.
Plan d’action en cas de défaillance critique du pilote
- Diagnostic électrique : Vérifier l’alimentation 12V, les connexions et les fusibles dédiés au pilote. C’est souvent la seule réparation possible en mer.
- Tentative de réinitialisation : Couper l’alimentation, attendre une minute, puis effectuer deux tours lents à 360° au moteur pour forcer une recalibration complète du système.
- Solutions de fortune au près : Chercher l’équilibre parfait des voiles pour que le bateau soit neutre, puis bloquer la barre avec des bouts ou un sandow.
- Stabilisation au portant : Affaler complètement la grand-voile. Naviguer sous génois ou spi seul rend le bateau moins ardent et plus stable directionnellement.
- Mise en sécurité (Plan Ultime) : Se mettre à la cape flottante. Grand-voile choquée au maximum, foc bordé à contre, et barre amarrée complètement sous le vent pour stopper la progression et attendre.
Les pilotes automatiques nouvelle génération : l’intelligence artificielle à la barre
Si les pilotes actuels sont déjà des cerveaux électroniques performants, la prochaine génération promet une véritable révolution grâce à l’intégration de l’intelligence artificielle et de l’apprentissage automatique (machine learning). Le marché ne s’y trompe pas : les analystes prévoient que le marché mondial des pilotes automatiques maritimes devrait croître de 7,1% par an jusqu’en 2031, tiré par ces innovations.
L’idée n’est plus seulement de programmer des réglages, mais de laisser le pilote apprendre par lui-même. Les futurs calculateurs seront capables d’analyser en permanence des milliers de points de données – état de la mer, force et angle du vent, comportement du bateau, polaires de vitesse – pour auto-ajuster leurs propres algorithmes en temps réel. Le pilote pourra ainsi développer ses propres réglages optimaux pour un bateau spécifique, dans des conditions données, dépassant de loin ce qu’un humain pourrait programmer manuellement. On parle de pilotes « auto-apprenants ».
Cette évolution s’appuie sur la convergence de plusieurs technologies : des capteurs toujours plus précis, une puissance de calcul embarquée décuplée et des algorithmes d’IA capables de reconnaître des schémas complexes (par exemple, identifier un type de houle et adopter la stratégie de barre la plus économe en énergie pour la traverser). Des marques comme NKE Marine Electronics travaillent déjà sur des calculateurs intégrant des décennies d’expérience de pilotage pour créer des algorithmes qui, selon eux, « font mieux que bien des barreurs humains ». Le pilote ne se contentera plus de suivre une consigne, il pourra proposer des options tactiques, comme suggérer le meilleur moment pour empanner en fonction du train de vagues et de la prévision de vent à court terme.
La navigation en réalité augmentée : gadget de geek ou révolution pour la sécurité ?
L’intelligence du pilote automatique ne s’arrête plus aux frontières du bateau. Les innovations les plus récentes visent à fusionner les « sens » du pilote avec la perception du skipper, créant un système de veille et de décision intégré. La technologie la plus spectaculaire dans ce domaine est la réalité augmentée (RA). Couplée aux données du pilote, du radar et de l’AIS, la RA superpose des informations cruciales directement sur le flux vidéo des caméras du bateau. Le skipper peut ainsi « voir » les cibles AIS, les bouées, les lignes de laylines ou la route programmée, incrustées sur l’image réelle de la mer, directement sur l’écran de son traceur ou même sur une tablette.
Loin d’être un simple gadget, c’est une véritable révolution pour la conscience situationnelle et la sécurité, en particulier pour le navigateur solitaire. Comme le souligne une vision prospective, « la réalité augmentée couplée au pilote automatique permet au skipper de surveiller le trafic et les dangers depuis sa bannette, transformant le bateau en un poste de veille à 360° ». Le pilote suit sa route, et la RA agit comme des yeux déportés, alertant le skipper en cas de danger.
Cette intégration atteint son paroxysme avec les systèmes de détection d’Homme à la Mer (MOB). Lorsqu’un membre d’équipage portant un émetteur personnel tombe à l’eau, le système ne se contente pas de sonner une alarme. Il communique instantanément avec le pilote automatique qui exécute une manœuvre d’urgence préprogrammée. Comme le montre ce tableau comparatif basé sur les systèmes NKE, l’intégration change tout :
| Fonction | Sans détection MOB | Avec détection MOB intégrée |
|---|---|---|
| Réaction en cas d’homme à la mer | Aucune action automatique | Alarme sonore immédiate + affichage relèvement/distance |
| Action du pilote avec capteur de vent | Continue sur sa route | Mise automatique face au vent |
| Action du pilote sans capteur de vent | Continue sur sa route | Barre en butée côté opposé |
| Nombre de balises MOB possibles | 0 | Jusqu’à 8 émetteurs |
Le pilote devient alors un ange gardien, capable d’initier la manœuvre de récupération plus vite que n’importe quel humain, une fonctionnalité qui peut littéralement sauver des vies.
À retenir
- La performance d’un pilote automatique de course dépend moins de sa puissance que de la qualité de ses capteurs (compas 9 axes) et de la finesse de ses réglages (algorithme PID).
- Le choix entre mode compas et mode vent est une décision stratégique : le premier pour la précision de la route fond, le second pour l’optimisation du VMG au près.
- La défaillance d’un pilote doit être anticipée avec des solutions de secours maîtrisées, allant de l’équilibre sous voiles à l’utilisation d’un régulateur d’allure mécanique.
Le matériel qui fait la différence : les innovations au service du marin
Le « cerveau » et les « sens » du pilote ne sont rien sans ses « muscles » : l’unité de puissance. Le choix de l’actionneur qui va physiquement bouger la barre est tout aussi crucial que celui du calculateur. Il existe principalement deux technologies sur le marché des voiliers de course : les vérins électriques et les systèmes hydrauliques. Le choix dépend principalement de la taille du bateau et du programme de navigation.
Les vérins électriques sont compacts, relativement simples à installer et offrent une excellente réactivité. Ils sont idéaux pour les voiliers jusqu’à une vingtaine de tonnes. Leur consommation électrique est intermittente, avec des pics lors des corrections de barre, ce qui demande un parc de batteries bien dimensionné. Les systèmes hydrauliques, composés d’une pompe, d’un réservoir et d’un vérin, sont plus puissants et plus endurants. Ils sont la solution privilégiée pour les grands voiliers et les unités destinées aux très longues traversées. Leur consommation est plus lissée, la pompe ne tournant que pour maintenir la pression dans le circuit, ce qui peut être plus économe sur le long terme.
Le tableau suivant résume les principaux critères de décision entre ces deux technologies :
| Critère | Vérin électrique | Vérin hydraulique |
|---|---|---|
| Bateaux cibles | Voiliers < 20 tonnes | Voiliers > 20 tonnes |
| Installation | Simple, directe sur secteur de barre | Complexe avec pompe et réservoir |
| Consommation électrique | Moyenne (pic lors des corrections) | Faible (pompe occasionnelle) |
| Maintenance | Minimale | Vérification niveau d’huile régulière |
| Coût initial | Modéré | Élevé |
En définitive, le pilote automatique est un système cohérent. Investir dans un calculateur ultra-performant sans lui associer des capteurs de qualité et une unité de puissance adaptée à son bateau est une erreur. La performance naît de l’harmonie entre le cerveau, les sens et les muscles de ce membre d’équipage à part entière.
Pour transformer ces connaissances en avantage compétitif, l’étape suivante consiste à auditer et optimiser méthodiquement chaque composant de votre propre système de pilotage, des capteurs au vérin, en passant par chaque ligne de code de son algorithme.